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L’or du vieux

Laurent Maillard

Les Jumeaux, deux curieux bunkers, vestiges de la Seconde Guerre mondiale, accolés l’un à l’autre, quelque part sur la côte Normande semblent depuis plus de soixante-dix-ans, porter malheur à quiconque daigne s’y intéresser. Et lorsque l’équipe de l’archéologue Patrice Cornack entreprend de fouiller les lieux malgré les réticences et les avertissements de la municipalité de Mourmeville, le carnage commence.

Dans ce cinquième opus, bien loin de cette partie maudite du littoral, réputée hantée par celui que les habitants surnomment L’Allemand, le Capitaine Marina Ferreira est chargée d’enquêter dans les milieux universitaires parisiens sur un premier assassinat. Mais l’officier se retrouve bientôt confrontée à son passé, lorsque Li, une jeune doctorante, la sollicite pour retrouver Pierre Fournier, ancien adjoint de Marina à la P. J. (voir De main morte). Tandis qu’un mystérieux tueur à l’arbalète s’acharne à traquer un à un les anciens fouilleurs, Marina découvre que son ex-collègue reconverti en privé, spécialisé dans la résolution des phénomènes inexpliqués a lui-même été impliqué dans l’affaire des Jumeaux, avant de disparaître.

Secondée par l’étrange Li, les deux femmes décident de faire cause commune pour retrouver Fournier. Mais la vérité est parfois pire qu’on ne pouvait l’imaginer…

La genèse de L’or du Vieux

Impliqué bénévolement dans l’archéologie depuis bientôt 30 ans, je ne m’imaginais pas depuis mon arrivée dans le monde du roman, ne pas « polardiser » une histoire d’archéologues.
Au cours des fouilles effectuées par l’équipe à laquelle j’appartiens encore aujourd’hui, j’ai été fasciné par l’anthropomorphisme de certains mégalithes que nous avons étudiés. C’est lors de mes débuts dans la discipline, que j’ai également découvert une réédition de Bunker archéologie, l’ouvrage de Paul Virilio (Editions du Demi-Cercle, 1994) et consacré, comme son titre l’indique aux dits monuments. Et cette fois, ce n’était pas les hommes du néolithique ou les concepteurs de bouteilles de parfum d’aujourd’hui, qui avaient anthropomorphisé leur création, mais les architectes nazis.
Lorsqu’en 2014, un chercheur m’a rapporté avoir aperçu en Charente, au beau milieu de nulle part, les vestiges d’un blockhaus dont il se demandait bien à quoi il aurait été destiné si loin de tout, l’idée de L’Or du vieux a commencé à faire son chemin et l’un des derniers chapitres Esthétique de la disparition de l’ouvrage de Virilio, a achevé de me conforter dans ce projet.
Depuis sa première et dernière apparition dans De main morte, des lectrices se faisaient particulièrement insistantes sur un personnage secondaire que j’avais totalement négligé en la personne de Fournier, l’ancien bras droit de Marina : « Il démissionne, mais on ne sait pas ce qu’il devient ? » m’a incité à réintégrer le bonhomme, alors voilà, c’est fait…

ISBN : 9782915438659
152 pages
Prix : 15 €
Paru en mai 2016

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