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Et le corps blanc des amoureuses

Bénédicte HEIM

« Je vois ma fille en bivouac et que du chaton mutin aux boucles pétaradées ne subsiste presque rien. Les salopettes broussailleuses ont fait place à des jupes dépenaillées, pillées par les regards. Lui viennent des anglaises de chérubin auburn, des boutons enflammés qui fourmillent sur sa poitrine et une tiédeur entre les cuisses. Elle erre, mon fils me l’a dit, sur les terrains désaffectés, roule sur les terrasses vides ses vertiges épars et ses cerceaux d’une trempe nouvelle. Il y a du poivre dans son parfum et des angles dans son ombre. Ses manœuvres deviennent presque policières, seuls ses yeux sont encore à couteau tiré. Ses yeux qui soudain s’enveniment. Elle est un soleil qui vitriole nos eaux. Un soleil dur que la main de l’homme ébouriffe. Mais elle hausse sa croisée qu’on ne franchit pas et elle articule lentement ses mains car elle sait que celles de l’homme sont pour moi et elle aussi veut être caressée à l’endroit. »

224 pages
ISBN : 978-2-915438-68-0
Prix : 15 €

 

Dans la presse :

Le matricule des anges 185 juillet-août 2017

Télérama 3520 du 28 juin 2017

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